La 5ème édition du concours Archidéelles était organisée du 7 décembre au 1er mars. À l’initiative du groupe de BTP Rabot-Dutilleul, il vise à développer de nouvelles idées sur l’aménagement du territoire et accompagner les architectes, designer, urbanistes et paysagistes en devenir.
Cette année, les candidats étaient amenés à réfléchir à la redynamisation des grands boulevards qui structurent nos métropoles. De manière plus concrète, les réflexions portaient sur trois axes distincts qui se répartissent selon trois grandes villes françaises : Lille, Paris et Marseille.
Le prix vu par les organisateurs
François Dutilleul, président de l'entreprise Rabot Dutilleul et président du jury :
“L'objectif du concours Archidéelles, c'est de susciter une réflexion qui sera amenée à se prolonger dans le temps”
Le prix vu par l'un des membres du jury
David Abittan, rédacteur en chef de tema.archi :
“À travers leurs projets, les participants ont fait preuve d'une réflexion autour de la question de l'adaptation des villes, et notamment au niveau des infrastructures pour penser le boulevard de demain.”
Réuni le 21 mars au WAAO de Lille, le jury auditionnait les 9 candidats dont les projets étaient sélectionnés dans le cadre de l'appel à idées. Il était composé à la fois de dirigeants de grands groupes immobiliers, d’architectes reconnus, de partenaires clés mais aussi de journalistes spécialisés.
Archidéelles vu par les participants
Olga Tolmacheva pour le projet Tout l'espace :
“Je travaille sur l'architecture éphémère autour de la question de savoir comment envisager la création de nouveaux liens entre les habitants et l'espace public”
Le palmarès du concours Archidéelles
Le 1er prix : Le grand boulevard, un vecteur de lieux d’intensités par Lucile de Gori de l'École Nationale Supérieure d’Architecture et de Paysage de Lille
“L’intention du projet est de conserver la capacité liante du grand boulevard en lui redonnant sa fonction de lieu d’intensités”
Le grand boulevard est un projet ambitieux qui a été fortement contrarié par l’urbanisme du 20ème siècle dédié à l’essor de la voiture. Aujourd'hui, il s’agit de déployer les activités du grand boulevard et de le rendre visible. Il convient également d'en diversifier diversifiant les usages pour enfin mettre en lien les espaces.
Le 2ème prix : Du grand boulevard au(x) grand(s) boulevard(s) par Manon Chapurlat et Timothée Lunel de l'Université Catholique de Louvain
“Archidéelles nous a permis de répondre à une problématique d'aujourd'hui et de mener une réflexion qui touche énormément de contextes urbains.”
S’adapter au contexte urbain, c’est d’abord réaffirmer l’identité de chaque ville traversée par le boulevard. La structure du boulevard se modifie à chaque ville qu’il traverse, favorisant le paysage et l’environnement pour l‘une, les espaces publics pour l’autre, ou encore les commerces de proximité pour la troisième.
Le 3ème prix : Le boulevard grand Y par Lucie Courteaux de l'Université Toulouse 2 et Thibaut Vullin de l'Université d’Orléans
Projet lauréat du concours Archidéelles : 3ème prix - Photo via Archidéelles
La fonction transports demeurent la raison d’être du grand boulevard. C’est néanmoins en les repensant techniquement, en envisageant une moindre place dévolue aux mobilités qu’il est possible de penser d’autres usages.
Plus de places, de confort, d’agrément et de sécurité peuvent être offerts aux modes doux : cyclistes, trottinettes, segway permettent dorénavant d’accroître le rayon des mobilités quotidiennes sans recourir à la voiture.
La rédaction tient à préciser que cet article est écrit dans le cadre d'un partenariat entre tema.archi et le concours Archidéelles.