En référence aux vespasiennes, l’exposition « Les Tasses » était inaugurée le jour de la Journée Mondiale des Toilettes, soit le 19 novembre 2019.
Archives de la Police, cartes postales et photographies d’époque sont ainsi exposées jusqu'au 5 décembre au Point Éphémère pour révéler les indiscrétions de ces lieux qui mêlaient politique, sexualité et secrets bien gardés d’un ancien temps.
Redonner vie à ces espaces de rencontre
Pour cet événement présenté à Paris en même temps que sort son ouvrage « Les Tasses », le photographe Marc Martin s’est « penché sous les jupes des pissotières » et redonne ainsi vie aux rencontres d’hommes aux penchants condamnés par la loi, aux archives de la Police et liens à la Résistance. L'artiste l'explique en ces termes :
“En matière d’histoire(s) autour des vespasiennes, une vision pessimiste me semble avoir le monopole du souvenir. Les témoignages que j’ai recueillis, ma propre expérience, m’ont donné envie de délivrer un éclairage complémentaire sur le sujet. Dans ces précieux édicules, relations et amitiés se sont nouées.”
Documenter l'humain
Inaugurée l’an dernier au Schwules Museum de Berlin, l’exposition de Marc Martin a été prolongée en raison de son succès. Parce qu’il s’inscrit en marge de la mémoire convenue, aujourd’hui, à Paris, aucune institution classique n’a souhaité mettre en lumière le sujet.
Mais au politiquement correct, le travail plastique de Marc Martin privilégie l’humainement exact. « Les pissotières sont davantage synonyme de honte que de fierté. Pourtant, ces édifices, qui se confondent avec les aventures de nombreux gays, travestis, prostitués, libertaires, offraient une liberté échappant à tout enjeu économique» raconte-t-il, et de conclure :
“Je voudrais rendre à ces endroits, qui ont abrité tant de frissons, leur part troublante de sensualité.”
La rédaction tient à préciser que tout ou partie de cet article est extrait d'un communiqué de presse