Rechercher un article
Recevoir notre newsletter
L'email entré semble incorrect
Un e-mail de confirmation vient de vous être envoyé
[Retour à tema.archi]
RestaurationL'architecte François Chatillon a invité mardi la presse à une ascension sur les toits du Palais d'Antin, à quelques jours de la fin d'un impressionnant chantier de restauration de la rotonde elliptique, au centre de l'édifice.
Structure de la verrière et du plafond verrier après restauration © Antoine Mercusot
Structure de la verrière et du plafond verrier après restauration © Antoine Mercusot
Lancer le diaporama en plein écran

Le palais d’Antin, aile ouest du Grand Palais qui abrite depuis 1937 le Palais de la Découverte, est composé de trois coupoles : une grande au centre, de forme elliptique, et deux plus petites de forme orthogonales, situées de part et d’autres.

La restauration des couvertures et des parties hautes de la rotonde centrale ainsi que du plafond verrier visible depuis l’intérieur s’achève cette semaine, alors que celle des deux autres coupoles est prévue pour les prochaines années (2018 côté Seine, et 2019 côté Champs-Elysées).

Plafond verrier de la rotonde elliptique restauré © Antoine Mercusot

Un immense « échafaudage parapluie » a été dressé pour l’occasion afin d’abriter les interventions extérieures. Dans les combles, la mise hors d’eau du bâtiment a été effectuée, avec la restauration et le renforcement de la charpente métallique, ainsi que l’isolation des combles et la restitution de la visibilité de la trame bois, support des ardoises. En toiture, ce sont les couvertures en ardoises et zinc, la rotonde elliptique et les verrières en toiture qui ont été restaurées.

A l’intérieur, les décors sculptés de la rotonde centrale, du plafond verrier et de ses ornements dorés ont également été restaurés ainsi que la mise en lumière de l’ensemble telle que l’avait initialement pensé son architecte Albert Thomas. Pour ce faire, un échafaudage exceptionnel a été monté sur un plancher de charpente pendant l’année des travaux, afin de permettre un accès aux parties hautes et continuer à accueillir les visiteurs du Palais de la Découverte.

“ Mettre en valeur les édifices, tout en leur offrant la capacité d’être aujourd’hui (ré)investis, voire réinventés”

Œuvre commune des architectes Henri Deglane, Louis-Albert Louvet et Albert Thomas, pour l’Exposition universelle de 1900 en remplacement du palais de l'Industrie construit en 1855, le « Grand Palais des Beaux- Arts » était destiné à accueillir les grandes manifestations artistiques de la capitale.

Au fil du temps, le lieu s’est avéré transformable et adaptable : la composition initiale du lieu a été partagée en 3 parties - Grande Nef, Palais de la Découverte, et Galeries nationales - et de nombreuses autres manifestations de type très varié ont eu lieu.

Le bâtiment est caractérisé par le mélange de plusieurs styles architecturaux des différentes époques, une difficulté à concilier avec les impératifs de la conservation. La restauration d’un bâtiment est toujours « un acte créatif, une véritable démarche de projet innovante et savante », nous dit François Chatillon, architecte en chef des Monuments Historiques. C’est « un moyen de mieux connaitre les édifices et de les mettre en valeur, tout en leur offrant la capacité d’être aujourd’hui (ré)investis, voire réinventés ».

Nicole Hayat