Jusqu'au 12 mars 2018 sur le site parisien des Archives Nationales et en visite virtuelle sur Internet, se tient l'exposition Dessiner pour bâtir, le métier d'architecte au XVIIème siècle. Un grand nombre d’œuvres et de documents nous donnent à voir l’histoire d'une profession sollicitée depuis la commande jusqu'à la finalisation des projets de construction, atour de trois grandes parties qui structurent le propos.
Dessiner pour bâtir, exposition aux Archives Nationales - Via twitter.com/ArchivesnatFr
L'artiste se distingue de l'artisan
D'abord, un premier temps du parcours présente le métier d'architecte et son évolution jusqu'au XVIIème siècle, où l'artiste s'émancipe, et se distingue de l'artisan.
Deux moments clés sont mis en avant pour faire comprendre ce changement : la création par Louis XIV en 1671 de l'Académie Royale d'architecture à Paris, qui officialise la discipline, et la fondation de l'Académie de France à Rome en 1666, devenue plus tard Villa Médicis, qui facilite les voyages en Italie, marquant alors l'aboutissement des formations d'architectes.
L'architecture par le dessin
L'exposition, dans un deuxième temps, s'intéresse particulièrement au dessin. La pratique de l'architecture nous est exposée à partir des esquisses, dessins de présentation et dessins contractuels que l'on commence à conserver depuis le milieu du XVIIème siècle.
Dessiner pour bâtir, exposition aux Archives Nationales - Via twitter.com/ArchivesnatFr
On voit ainsi émerger la personnalité artistique d'architectes tels que Jacques Lemercier, François Mansart, Louis Le Vau ou François d'Orsay. On découvre aussi quatre ensembles d'instruments de dessin, en argent et en or, une illustration de la qualité des ateliers de fabrication parisiens sous Louis XIV.
Enfin, une troisième partie précise le rôle de l'architecte sur le chantier, dont la responsabilité sur le terrain s'accroit à partir du XVIIème siècle.
A l'origine du patrimoine
Chaque étape salue le rôle clé de l'architecte, depuis la conception du projet jusqu'à son exécution. Pour illustrer la démarche, un cas pratique nous est présenté à la fin de l'exposition, il s'agit de la présentation chronologique du collège Mazarin, actuel palais de l'Institut de France.
La reconnaissance du métier, au cours de ce Grand Siècle, a permis d'officialiser le lien entre l'artiste et la construction, menant à la création d'un patrimoine riche, nombreux et somptueux.