A Paris, le Pavillon de l'Arsenal s'intéresse aux garages et autres "parkings aériens" de la capitale. L'exposition, présentée jusqu'au 2 septembre sur la mezannine du centre d'architecture développe une réflexion passionnante sur ces bâtiments, associés à une période architecturale aussi remarquable que limitée dans le temps.
42, rue Legendre, 75017 - Exposition "Immeubles pour automobiles" au Pavillon de l'Arsenal - Photo : Antoine Espinasseau
L'histoire des "immeubles pour automobiles" de la capitale
Divisée en deux parties, l'événement retrace d'abord l'histoire de ces "immeubles pour automobiles" à travers une chronologie largement documentée, avant de proposer des pistes de réflexion permettant la réutilisation de ces architectures. Comme le rappelle le dossier de présentation, la similitude des caractéristiques de ces bâtiments, autant que leur nombre, invite à réflechir à leur transformation prochaine :
“Si individuellement chaque édifice représente une opportunité, collectivement leur nombre et leur implantation invitent à une attitude renouvelée pour utiliser l’existant et éviter leur démolition.”
Affiche - Exposition "Immeubles pour automobiles" au Pavillon de l'Arsenal
La diminution de la place dédiée à la voiture dans les villes, et notamment à Paris, laisse imaginer une dévaluation prochaine de ces lieux. Si leur transformation est à prévoir dans les années à venir, il n'est pas inintéressant de commencer à mener la réflexion dès maintenant.
Des réflexions sur la réutilisation de ces bâtiments
Les commissaires de l'agence DATA Architectes ont ainsi dressé une liste de plus d'une centaine de parkings aériens de la capitale, à partir de laquelle ils ont amorcé la réhabilitation fictive de cinq bâtiments représentatifs de chacune des typologies repérées. A côté de chaque étude de cas était indiqué le coût financier et environnemental de l'opération de création de logements, et son équivalent dans le cadre d'une démolition-reconstruction plus classique, et en l'occurence moins économe.
Exposition sous la direction de DATA Architectes avec Paul Smith, historien, Raphaël Ménard et Felix Pouchain (Elioth) et Antoine Espinasseau, photographe